Dès la fin de la République, le Romain porte une grande attention à son apparence : son corps doit s’éloigner de l’animalité par l’éducation et l’effort. Ce sera un corps lavé, habillé, maîtrisé, raisonnablement nourri, aux cheveux et à la barbe entretenus. Le mot qui désigne les soins du corps est d’ailleurs cultus qui désigne aussi la culture. Au contraire celui qui n’accepte pas ces contraintes est sordidus, inculte, sale, répugnant. En effet, soigner son apparence est un devoir envers soi-même et envers autrui.
Les femmes se lavent soigneusement. La toilette se faisait dans des cuvettes (matellae), les miroirs (speculae) étaient en cuivre, en argent, et même parfois doublés de plomb quand la personne était assez fortunée pour utiliser les bains publics. Toilette, coiffure, maquillage font l'objet d'une longue préparation chaque jour. La beauté de la peau appelle des traitements spécifiques. Les bains de lait d'ânesse sont censés en préserver la souplesse. On met sur le visage des crèmes de nuit à base de miel, de pain, de lait ou de fèves grasses.
♠ Les parfums
En matière de parfum, les Romains avaient recours aux huiles (huile d'olive d'Italie, l'huile d'amande importée de Syrie). Les noms de ces parfums gardent encore un prestige mystérieux : nard, myrrhe... qui formaient la base des onguents les plus précieux.
♠ Les yeux
Pour ajouter de l'éclat au regard et pour épaissir les sourcils, les dames romaines utilisaient les propriétés de l'antimoine pulvérisée et du noir de fumée (fuligo) obtenu à partir de diverses substances grasses et aromatiques.
♠ Les fards
La fabrication des fards faisait appel à toutes sortes de colorants naturels. Ils étaient délayés ou mélangés dans des soucoupes ou des petits bols.
Les dames avaient à leur disposition toute une palette de fards. Les onguents liquides étaient conservés dans de petites fioles de fine céramique souvent décorées, ou encore dans de petits flacons de verre comme les alabastres (de forme allongée).
♠ Le teint
Elles accentuent la blancheur du teint grâce à de la craie ou du blanc de céruse.
Article paru dans Futura-Sciences le 08/11/2004
L’année dernière, sur le site d’un temple romain, des archéologues ont trouvé dans la boue un pot en étain pratiquement intact. Son contenu, une crème blanche légèrement granuleuse, a traversé les siècles grâce au couvercle de la petite boîte resté hermétiquement clos. Cette découverte a offert aux scientifiques une opportunité de percer un secret de beauté utilisé par les femmes romaines de l’antiquité. Son application donne une sensation de gras vite remplacée par un résidu blanc, poudreux et très doux. Ce produit, qui devait être utilisé comme fond de teint, donnait donc aux femmes le teint très pâle à la mode à cette époque.
♠ La coiffure
Sous la République, les femmes sont coiffées avec une raie au milieu de la tête et nouent leurs cheveux en chignon ; elles peuvent aussi encadrer leur visage de nattes torsadées.
Sous le Haut-Empire, la manière de se coiffer change : le chignon est toujours là mais le front s'orne d'une mèche de cheveux roulés en bourrelet ; plus tard encore, sous les Flaviens, les femmes portent sur la tête des boucles tenues par des épingles ou un diadème. Les Romaines utilisaient des perruques ou des teintures pour agrémenter leur coiffure.
♠ Le vêtement féminin
- Le vêtement de dessous est la tunique (tunica), composée de deux pièces de laine cousues. Elle est resserrée à la taille par une ceinture. Cette tunique est assez longue et peut descendre jusqu'aux talons. En guise de soutien-gorge la femme porte sur la tunique une écharpe roulée en un cordon long et partout de même épaisseur, serrée sous la poitrine.
- Sur la tunique la femme porte une stola parfois bordée de pourpre et brodée dans le bas. Cette stola est drapée autour des épaules, ramenée un peu au-dessus de la taille et un pan est porté sur l'avant-bras gauche.
Quand elle sort, la femme drape sur la stola une palla, sorte de très grand châle couvrant les épaules et descendant jusqu'à la taille.
Ces vêtements de dessus sont souvent en cotonnades mais vers la fin de la République vient la mode des vêtements en soie car la soie se prête facilement à toutes les teintures. C'est une importation fort coûteuse. On fabrique avec cette soie des tuniques si légères qu'elles dévêtent plutôt qu'elles n'habillent, disent les moralistes.
♠ Les chaussures
Le sandalium, chaussure réservée aux femmes, est une sorte de mule sans talon. À la maison, c'est le soccus, semblable à une pantoufle et couvrant complètement le pied.
♠ Les bijoux
Les Romaines en ont toujours porté. Elles aiment les pierres précieuses et surtout les perles et exigent des bijoux de plus en plus précieux : diadèmes, boucles d'oreilles, colliers, pendentifs, bracelets (aux bras et aux jambes).
Les femmes romaines portaient des colliers et des boucles d'oreille en or ainsi que des bracelets et des bagues. Elles portaient aussi des amulettes et des pendentifs.
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