jeudi 1 juillet 2010

Au début de l'empire, à Rome, les patriciennes passent des heurs aux bains. Elles se lavent méticuleusemant. A la toilettes se rapportaient les cuvettes (matellae), les miroirs (speculae) en cuivre, en argent, et même parfois doublé de plomb quand la personne était assez fortunée pour dédaigner les bains publics. Toilette, coiffure, maquillage, font l'objet d'une longue préparation chaque matin. La recherche de la beauté va plus loin que le simple maquillage et concerne tous les aspects de la toilette. La beauté de la peau appelle des traitements spécifiques. Les bains de lait d'ânesse sont censé en préserver la souplesse. On met sur le visage des crèmes de nuit à base de miel, de pain, de lait ou de fèves grasses.

L'épilation

L'épilation est une opération qui exige beaucoup de temps, on la pratique à l'aide de pâtes spéciales.
La cosmétologie jouait un rôle important dans la société romaine.

Les parfums

En matière de parfum, les romains avaient recours aux huiles (huile d'olive d'Italie l'huile d'amande importée de Syrie). Les noms de ces parfums gardent encore un prestige mystérieux : cinamore d'Egypte, amone indienne ou de Phénicie, nard, myrrhe... qui formaient la base des onguents les plus précieux. Mais les parfumeurs n'ignoraient pas pour cela les parfums de fleurs indigènes.
Après les bais, les hommes avaient eux aussi pris l'habitude de recourir à une onction parfumée.


Le maquillage de la figure

Les yeux

Pour ajouter de l'éclat au regard et pour épaissir les sourcils, les dames romaines connaissaient les propriétés de l'antimoine pulvérisée et du noir de fummée (fuligo) obtenu à partir de diverse substances grasses et aromatiques qui ajoutaient un trait sombre sous les yeux et les faisaient paraître plus grands. La blancheur du teint était accentuée par la craie ou le blanc de céruse. On s'enduit de céruse au plomb pour éclaircir le teint. Galien dénonce les méfaits vénéneux de cette caie. Au 2° siècle, on se noircit au khôl ou à la suie, et on rougit les joues avec de l'orcanète ou de la mûre écrasée. Des crèmes bleutées étaient utilisées pour les tempes. Les fards étaient, comme aujourd'hui, un privilège féminin ; ainsi un homme fardé donnait la preuve de ses mauvaises moeurs et excitait la risée générale.

Les fards

La fabrication des fards faisait appel à toute sorte de colorants naturels. Ils étaient délayés ou mélangé dans des soucoupes ou des petits bols. Ils avaient pour base une lanoline grossière, l'oepysum, extraite du suint de la laine fraîche de brebis non-lavées, desquelles ils extrayaient aussi un onguent salutaire. Les coiffeur (tonsor) devaient, après avoir coiffé et parfumé les boucles de ses clients, délayer sur leurs jouent et leurs lèvres des fards, de teintes rouges tirées de l'ocre d'une espèce de lichen (fucus) ou encore de mollusques, en collant sur les visages des petites rondelles d'étoffe qui devaient soit dissimuler les tares d'une peau disgrâcieuse, soit réhausser l'éclat d'un teint trop incolore et qu'on nommait des "plenia lunata" (nous dirions des mouches). Ces grossiers raffinements n'ont cessé d'attirer à leurs adeptes de vigoureuses satires.
Les dames avaient à leur disposition toute une palette de fards. Les onguents liquides étaient conservés dans de petites fioles de fine céramique souvent élégamment décorées, ou encore dans de petits flacons de verre comme les albastres (de forme allongés) et les aryballes (de forme sphérique) qui avaient en commun un étroit goulot terminé par un disque élargi sur lequel venait s'étaler goutte à goutte le parfum ou le fard. Le maquillage, plus épais, était contenu dans des boîtes rondes où on le prélevait au pinceau. Chaque dame possédait son "alabastrothèque" et son nécessaire à maquillage, enfermé dans un coffre ouvragé.
Ovide écrit au 4° siècle av J-C, un code de la coquetterie, "Les Cosmétiques". Il y fournit des conseils et des "recettes" de beauté ; "Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boîtes étalées [...] : l'art n'embellit la figure que s'il ne se montre pas ! "

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